J’ai beaucoup réfléchi au long thread qui suit. J’ai eu des discussions très intéressantes sur le fait d’être un mec trans et lesbienne. Voilà mon expérience et mon ressenti personnel sur la question. Il est pas question de racler quique ce soit là.
Je me retrouve personnellement pas ds le concept de mec trans gouine. Les premières années sous T j’étais en mode « je suis littéralement transpédégouine ». La commu lesbienne so to speak j’y ai passé 15 ans de ma vie, ça a été complexe de me dire à un moment que je l’étais plus.
Je considère que j’en suis plus une notamment parce que j’ai un passing de mec cis. Par contre je suis tjs très proche de cette commu, j’y ai mes amiEs et des gens que j’m. Qd je relationne ac des pers perçues F, je suis hetero ds l’espace public même si ça me bute de l’admettre.
Pr avoir vécu des violences lesbophobes et les stigmas liés au fait de relationner ac une personne du même sexe social que moi, j’ai réalisé que ces mêmes relations étaient désormais vues d’un bon œil et même encouragées ds l’espace public. Ça a été vertigineux et je déteste ça.
Je considère que ça serait aussi ramener la couverture à moi sur un truc qui me concerne plus. Je considère aussi avoir entrepris un exil de ma propre orientation dès lors où on m’a appelé Monsieur et qu’on remettait plus en question mon identité de mec.
J’ai accepté qu’il serait compliqué pour moi d’envisager des relations. Les lesbiennes ne sont a priori pas attirées par ce que je représente désormais, et c’est ok. Il y a les pers queers, qui tentent d’abolir les « frontières » de genres et sexuelles.
Mais soyons honnêtes, ce sont svt des personnes tp jeunes pour moi (j’ai 34 ans et je trouve généralement les gds écarts d’âge pas très sains en terme d’ascendance). Je suis fetichisé par les cis gay ou alors je suis tp confusant pour eux. Il y a tjs des exceptions heureusement.
En tous cas, qu’on le veuille ou non, la question du passing cis a tout changé pour moi. C’est ce qui a fait qu’on a arrêté de me scruter comme une bête de foire, et par conséquent c’est qui a sauvé ma santé mentale. Oui je vis encore la transphobie, mais elle est surtout admin.
Et j’ai aussi découvert le racisme en étant un H, ma pilosité faciale « trahissant » mes origines. J’ai du faire face à plus de violences, clairement on traite pas les F et H racisés de la même façon. Ça se joue pas à grand chose mais assez pour que je le voie quand même.
En tous cas, je veux pas me balader avec un panneau « je suis trans » pr expliquer ma présence ds certains trucs. Ça rejoint le fait qu’on me met tt le tps dans la même case que les F sur des trucs de luttes et de féminisme. Je suis féministe et solidaire, mais je suis pas une F.
Je sais jamais comment aborder le truc, je sais que ça part d’un bon sentiment à la base.
Ce passing cis me protège des agressions mais il m’invisibilise aussi. Ça me bute mais c’est ainsi.
Alors non, je me sens plus légitime à me dire gouine mais je fais encore partie des murs. Je suis trans, bi, et tellement d’autres choses - c’est beaucoup plus complexe que ça.
Merci d’être venuEs à mon Ted Talk.
J’ai partagé mon expérience et mon ressenti perso, je le rappelle.
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